Les deux plus nobles professions
Toutes les professions sont nobles, se valent, et on ne doit pas les classer, dit-on. Je suis contre cet avis éculé. Dans la réalité, on les a classées car on ressent un capital estime différent pour chaque profession d’autant que l’on considère que telle profession est plus ou moins respectable que telle autre complétement méprisée. Ces critères basés sur de fausses valeurs sont évidemment injustes. Le vrai critère devait être la nécessité puis l’utilité. Alors autant rétablir la vérité.
Je vois que vous êtes à majorité pour la médecine. Elle sauve des vies, soulage la douleur et abrège les souffrances. Que demande-t-on de plus ? Je vous le concède. La lâcheté de l’Homme a fait de lui un être si fragile en tout qu’il crie de douleur à la simple piqûre de moustique. Mais est-ce que la santé importe plus que tout ? Plutôt, peut-on vivre sans la médecine ? Évidement oui. L’Humanité première a survécu sans la médecine. Alors, elle n’est pas la plus noble.
La police ! D’abord, entendons-nous que je vise une bonne police car neuf pays sur dix emploient des policiers véreux et criminels qu’ils utilisent pour la défense des corrompus et dans les pays des droits de l’homme la police se compose au moins d’un policier véreux sur dix. Donc, la police combat le crime, ramène la sécurité, baisse les tensions entre les habitants. Mais, on peut vivre sans la police, tout comme l’Humanité a survécu sans la police. À défaut, on fait justice soi-même.
La religion ! Laquelle des trois monothéistes ? Je plaisante. Je veux dire les croyances. Pour moi, toutes les croyances se valent, du paganisme au monothéisme, à condition qu’elles apportent un plus positif à leurs fidèles, autrement c’est une perte de temps, quand elles ne vous enlisent pas dans un mauvais chemin. Là aussi, on peut se passer des religions. Chez beaucoup de gens et dans la plupart des cas elle ne sert à rien.
J’arrête la liste sinon elle ne finira pas tout en passant à côté de la plaque car les plus nobles professions sont méprisées et méprisables, le pourquoi vous ne les trouverez pas. À défaut arrêtez cette lecture un instant, réfléchissez, établissez une liste puis reprenez la lecture pour comparer. Pour les connaître, on doit se demander si l’on peut vivre sans elles. La profession la plus noble est sans conteste l’agriculture, bien sûr, paysanne, au produit naturel et bio. Là, on ne peut pas vivre sans elle, ni de comprimés vitaminés et de barre protéinées. Certes, nos premiers ancêtres ont vécu sans l’agriculture, avec la cueillette, la pêche et la chasse, qui est une agriculture sauvage, quand même une agriculture. Ils étaient alors beaucoup moins nombreux et la nature sauvage était abondante. Plus maintenant. Cette dernière est en train de disparaître tandis que la population mondiale, déjà à huit milliards d’individus, est en train d’exploser tous les records de nuisance.
La deuxième noble des professions c’est… Vous ne trouvez pas, hein ? Cela ne m’étonne pas. Elle est encore plus déconsidérée que l’agriculture. C’est la profession des éboueurs, ceux qui nettoient nos rues et vident nos poubelles. On leur a changé de nom en rippers pour effacer l’opprobre dans laquelle la lâcheté de l’homme les a encrassés. On ne peut pas vivre avec de la merde tout autour. Après la survie vient l’hygiène. Une bonne hygiène nous prémunit des infections et prévient les maladies des moins graves aux mortelles. Côté moral aussi, on s’en sentira bien.
On me dira que si chacun s’occupait de ses déchets, on peut vivre bien. L’homme est d’une nature laxiste et égoïste ; ainsi, au moins un individu sur dix et c’est trop, jettera sa merde dans la rue, du moins hors de chez lui ou de sa vue, et quand ce côté-ci se remplit, il le fera devant votre maison, pas la sienne.
L’éducation peut la limiter mais elle ne suffit pas. Il faut des lois punitives et drastiques, et encore. Nous avons plein d’exemples. En France, malgré un service de nettoyage actif, une éducation scolaire et une autorité effectives, des pans entiers de quartiers se remplissent de détritus juste après le passage des éboueurs. Je vis dans un de ces quartiers. Rarement je passe mon chemin sans enlever un morceau de verre ou un objet piquant ou coupant du milieu de la chaussée pour le jeter à côté. je ne le fais pas par civisme mais par peur que les gosses se blessent.
C’est le pouvoir et la richesse qui veulent cela, c’est eux qui gouvernent partout. Il suffit de jeter un œil critique sur soi-même, autour de soi, partout, on les voit tout de suite dans tous leurs états. Toutes ces prétentions et aspirations à la justice ne sont que de beaux discours et de vains mots.
Sans s’alimenter sainement dans un environnement propre et sain, rien n’existera ou ne vivra en bonne santé. Qu’on le veuille ou pas, l’agriculture et le nettoyage sont les deux plus nobles professions. Si elles sont au bas de l’échelle, pour ne pas dire les plus méprisées, c’est parce que « l’homme marche sur la tête », dont les causes sont à chercher dans sa cupidité et sa lâcheté. On a trop sous-estimé les agriculteurs et les éboueurs, on les considère des moins que rien alors que sans eux, la vie est impossible.
On a été jusqu’à semer la honte chez leurs enfants qui mentaient sur les métiers de leurs parents à l’instituteur qui leur demandait ce que faisaient ces derniers.
Alors qu’ils doivent toucher un salaire conséquent, ils sont au SMIG, poussant les uns au suicide, la raison pour laquelle ces deux professions comme tant d’autres difficiles, sont en crise de main d’œuvre, dont il faut craindre à l’avenir un désistement de la part de ces « héros » des temps modernes.
Tôt ou tard on paiera le prix. Dans les pays sous-développés, on le paie. Il n’y a que l’agriculteur par nécessité et l’agriculteur commerçant. Le premier travaille sa terre pour survivre et les personnes qui lui en achètent, par charité ou par conviction, à majorité des proches et des habitants du voisinage. L’agriculteur commerçant cultive pour amasser de l’argent. Il fait le tour de la région, recense les produits en pénurie la saison même ou la précédente ou les deux, choisit celui qui se vendra le plus et mise tout sur lui. C’est ainsi que l’on voit des patates, des pommes, des pastèques ou autre produit inonder les marchés de telle ou telle région un seul par saison. Les autres produits, on les importe et les revend à des prix mirobolants. On ne cultive plus de céréales, le produit de base, parce qu’elles ne rapportent pas beaucoup ; on les importe à prix bas parce qu’elles sont un produit de masse, industriel, génétiquement modifié (OGM) nuisible pour la santé. Côté hygiène, les décharges sauvages envahissent les rues. Ne me croyez pas, allez voir dans les pays où l’éducation et la loi n’existent pas ou qu’elles sont moins effectives, l’Afrique, le monde dit arabe : ce sont de vrais dépotoirs. Je suis originaire d’un de ces pays. Certes, évitez les lieux touristiques, comme les grandes artères des grandes villes et les itinéraires touristiques, que l’État entretient pour son image de marque.
Rare est la personne qui pratique par amour ces deux métiers complétement dévalorisés, devenus une honte chez beaucoup. On ne veut même plus les pratiquer, un processus entamé en France mêm. Pour le nettoyage, la situation n’est pas à risque puisqu’on peut recruter à tour de bras en les étrangers sans diplômes voire avec diplômes. Tout de même on devrait se poser des questions pourquoi on n’y trouve pas parmi eux un seul Français de souche, que des étrangers naturalisés. En tout cas, la qualité manque affreusement et les saletés reviennent juste après le passage des éboueurs. Seul un Français qui aime ce travail et son pays fera ce travail dans les normes, voire de la meilleure manière qui soit.
Certaines choses comme les valeurs, la vertu, on doit sinon les marteler du moins les répéter à chaque tranche d’âge. Il n’y a que le vice et les mauvaises habitudes qui n’ont besoin d’aucun enseignement, qui nous viennent seuls, dont on ne se débarrasse qu’avec force et conviction.
Je veux rendre ici un grand hommage aux agriculteurs et aux éboueurs. Pour moi, ils auront toute la considération qu’ils méritent. Nous devons tous faire de même.
Quant aux autres professions, libre à vous de les classer selon vos besoins ou vos sensations, si vous parvenez à choisir ; celles qui guérissent la maladie et la douleur (la médecine), ou celles qui combattent la violence et le mal (une police juste et efficace), ou celles qui contribuent à la gestion et à l’organisation de soi (l’éducation), à mon avis très importante que la médecine et une autorité policière, etc.
Voici mon top cinq y compris l’agriculture et le nettoyage : le création d’emploi (l’artisanat et l’entreprenariat), l’éducation et l’autorité (la police et la justice). J’ai mis l’accent sur le travail car l’éducation est inefficace chez une personne qui ne travaille pas. L’oisiveté est mère de tous les vices, dit l’adage. Depuis la nuit des temps jusqu’aux siècles des lumières, on pratiquait le brigandage et les razzias (piratage en mer) par excellence en remplacement du travail parce qu’on ne possédait pas la culture du travail. Même les religions prétendues venir du créateur de l’univers se sont adonnées à aux razzias et à la guerre avec butin et le racket dit impôt (l’islam en Orient et en Afrique du Nord ; le christianisme en Afrique, en Europe et en Amérique). Le vice de voler le travailleur n’est réduit que grâce à la culture du travail, à l’existence d’une autorité avec des lois et une éducation et à l’invention des activités lucratives comme les sports de compétition.
Un chômeur même s’il a reçu la meilleure éducation constitue un danger pour sa société ou pour lui-même, serait-ce à l’idée de se sentir inutile. Quant à l’ignorant et au mal élevé, il est comme un poisson dans l’eau. Mais, avec un poste de travail, il est déjà occupé pendant 8 heures ; fatigué, il rentre directement chez lui. Avec son argent il se créerait des projets pour en avoir plus, des responsabilités comme se marier et avoir des enfants, des choses qui empêchent ou éloignent le vice. Une fois la routine installée, il est sur les rails. Je veux dire qu’il a moins de temps pour nuire ou qu’il nuirait beaucoup moins.
L’éducation vient en quatrième position car la meilleure solution de combattre le crime est la prévention. Un individu qui travaille et est éduqué est plus enclin à améliorer sa situation et celle de son environnement immédiat.
Je mets l’autorité et la justice en 5ème position. Ces deux-là sont indissociables, l’une sans l’autre devient nuit beaucoup à la société, quoique l’homme a la fâcheuse habitude de justifier la force plutôt que de fortifier la justice, d’où l’état actuel de la justice sous l’influence du puissant et du riche. Une société même avec une éducation saine a besoin d’une police pour combattre, en fait réduire le pourcentage de voyous que rien ne peut éradiquer. C’est dans la nature humaine. J’estime que le grand mal d’une société est la délinquance plutôt que la maladie, d’où mon choix. Personnellement, je préfère souffrir un mal et manquer un repas que subir régulièrement un voyou, un tyran, un fis de p… ou quiconque, soit-il un prophète.
Je suis écrivain et pourtant je ne vois pas ce beau métier se classer dans le top 10. À moins qu’il active pour les enfants ce qui le place du côté de l’éducation. C’est pour vous dire que l’homme est très complexe : « L’homme est un fleuve salé que seule une mer peut recevoir sans se salir soi-même, dit Nietzche. » Partout où il passe, il laisse sa sale marque.
Pas vous ?