Méthode de travail
Voici comment la méthode avec laquelle je réalise mes œuvres du début jusqu’à la touche finale, quoique tant que je n’aie pas encore édité j’ai la manie de retoucher…
Pour le moment, mon sujet principal est la cause berbère. Mais si une situation me touche d’une manière négative ou positive, que je sois victime ou spectateur, je ne résiste pas à l’idée de la transcrire. Si elle m’inspire un volume important, soi-disant plus de deux cents pages, j’en fais une œuvre indépendante, sinon je lui trouve une place dans Journal d’un petit Berbère qui parle de ma vie et de toutes les situations qui m’ont touché, dont j’ai déjà retiré quatre Livres lesquels constituent Le bal des mouches.
Après la certitude de tenir une intrigue, vient la prise de notes. J’en remplis souvent des dizaines de pages de brouillon. Je fragmente l’intrigue en chapitres qui contiennent uniquement les grandes lignes. Ensuite le nombre de chapitre se multiplie, le tout organisé sous le socle : l’introduction, le développement et l’épilogue. L’intrigue ou les chapitres sont construits sur le schéma suivant : idée principale, idée secondaire et idée accessoire. Les personnages aussi sont construits sur le même modèle, en l’occurrence le ou les personnages principaux, les personnages secondaires et les personnages accessoires. Dans mes œuvres il y a souvent un héros, rarement un protagoniste. Normal, la cause berbère a besoin de héros. Les personnages secondaires sont là pour donner au héros l’occasion de se réaliser. Les personnages accessoires apparaissent une ou deux fois puis disparaissent. Le héros et les personnages sont aussi construits sur le modèle de qualités et défauts principaux, de qualités et défauts secondaires. Chaque personnage a sa fiche dans laquelle j’ai dressé son profil et sa façon de mouvoir à travers toute l’intrigue. Ainsi, cela m’évite de commettre des contradictions, le péché mignon de beaucoup d’auteurs qui travaillent spontanément.
Puis je développe chaque note. C’est la partie qui me prend le plus de temps, au minimum une à deux années pour un modeste volume, et qui me procure aussi beaucoup d’émotions et de plaisir car souvent je vis mes personnages même dans leurs plus vils actes afin d’offrir à mon lecteur l’illusion de la réalité. Quand j’ai fini, ce que j’appelle le premier jet, tout de suite je le relis pour ne pas perdre contact avec l’intrigue. Je ne corrige pas, je relis pour repérer les incohérences, les manques et les bizarreries, que je souligne seulement ; si je corrige, ce petit retard peut me déconnecter de l’intrigue. Puis je relis pour remédier à ces incohérences tout en corrigeant au passage les coquilles et les fautes apparentes. Je relis cette fois pour corriger tout ce qui me semble corrigible et retouchable. Je relis une quatrième fois puis je corrige le texte avec Antidote, le logiciel canadien de correction, vraiment intéressant, qui joue le rôle d’un sas, afin de remettre un travail propre aux bêta-lecteurs. D’ailleurs je conseille ce logiciel. Un bêta-lecteur est un lecteur passionné et inconditionnel qui vous donnera son avis et soulignera au passage les fautes et les incohérences. Il est d’une importance capitale puisqu’il son avis est comme celui d’un lecteur[1]. Malgré mes quatre lectures, comme j’étais dans la mare, on m’a toujours signalé des erreurs. 30€/200 pages, à peu près. Je commende au moins deux béta lectures. Puis je passe à autre chose pour sortir de l’écriture.
Au retour des bêta lectures, je corrige les épreuves puis je relis l’œuvre à tête reposée. Ensuite je la remets pour la correction dans le même site, mais pour une modeste correction, pas celle d‘un professionnel à plus de 1000 €, celle entre 150 et 250 €. En fait, le bêta-lecteur et le correcteur professionnel ne corrigent pas le texte, ils signalent les incohérences et les fautes avec un code couleur et soulignent les phrases à revoir. Certains reformulent le texte ou le paragraphe, si besoin est, par charité ou pour attirer l’attention sur leurs compétences, car la reformulation a un autre coût. Quelques-uns mutilent le texte…
Je relis l’œuvre une dernière fois, donc la sixième, puis c’est la publication en ligne.
[1] Voir el site compeup.com